La Bartasse de Jean-Pierre BRETON
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- Le Sam 29 juil 2017
- Dans Le livre du mois
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Résumé de la quatrième de couverture
Paul VAIRON, artiste peintre, est obsédé par un amour immense, mais impossible. Sa quête effrénée à travers le monde, d’un idéal sublimé, le révèlera à lui-même. Il n’en sortira pas indemne. Mais y survivra-t-il ? Son fils publie le récit autobiographique de l’aventure magnifique de son père, dont les lignes émouvantes traduisent sans cesse le désarroi de cet homme perdu dans son rêve et terriblement seul, malgré ses multiples rencontres qui le transforment progressivement. Une découverte de l’amour sous toutes ses formes, un voyage initiatique…
« Être amoureux, c’est se créer une religion dont le dieu est faillible » (Jorge Luis Borges)
Jean-Pierre Breton, est passionné par les méandres de l’âme humaine. “LA BARTASSE”, son premier roman, qu’il situe en partie sur le Bassin d’Arcachon, où il réside, se veut une illustration de cet attachement, qu’il voue plus particulièrement à l’observation des états amoureux.
Extraits et coups de cœur
Je lui aurais donné l’atelier tout entier. J’étais prêt à faire n’importe quoi. J’ai compris alors que l’amour vrai est la seule chose qui vaille la peine qu’on se batte. J’avais un âge avancé et j’ai compris cela. On croit souvent aimer, mais en fait on se persuade d’aimer, enfin. Lorsque vous aimez vraiment, vous n’existez plus, seul l’autre compte. Vous pourriez mourir pour qu’il vive. Votre vie n’a plus d’importance.
Je découvris effaré que j’aimais Claire d’un amour fou. Je ne la connaissais pas encore, ou si peu, et j’aurais donné ma vie pour elle, pour qu’elle soit heureuse, pour qu’elle soit éternelle. (p.13)
— C’est quoi une « bartasse », un oiseau de mer ?
— En jargon d’escalade, « bartasser » c’est chercher un chemin dans une végétation touffue, pour atteindre le pied du sommet ou de la falaise à grimper. En fait c’est être totalement planté, sans repère, avec pour seul guide que le pif, dans une brousse épaisse, la « bartasse ». Tu te fies alors à ton instinct… (p.22)
À plus de cinquante ans, je suivais une route qu’ils m’avaient tracée. Leur amour immense m’imprégnait insidieusement et je trouvais lentement un calme intérieur que je ne connaissais pas. J’étais bien un artiste torturé par mes contradictions, déchiré par le spectacle lamentable du monde. C’est ce tourment permanent qui avait déclenché le besoin irrésistible de peindre, de crier en somme ma révolte et ma frustration d’amour. (p.100)
— Oui Paul, Dieu est mort dans les camps. Moi aussi je suis mort, avec Dieu, avec Irina et pourtant vous me voyez devant vous. Et pourtant, j’ai trois garçons… Les nazis voulaient que nous devenions des animaux, mais nous avions encore de l’amour à donner. Ils ne voulaient pas que nous aimions, ils voulaient que nous ne ressentions que de la haine. Alors pour survivre Paul, après l’enfer, nous avons encore aimé. C’est l’amour qui rend les hommes bons. Je n’ai pas oublié Irina, et j’ai épousé Hanna. Elle aussi était une rescapée des camps et elle me comprenait lorsque certains soirs je ne voulais plus parler, que je pleurais en silence, que je partais faire de grandes marches dans la forêt. (p.117)
Mon avis
Rencontrant Jean-Pierre BRETON à la Foire du Livre du Moulleau (Bassin d’Arcachon, France) en août 2015, j’ai acheté ce premier roman à son auteur sur le stand de l’association A4PM. Je pensais le lire in situ, mais il finit comme souvent lors d’achats vacanciers dans ma pile à lire à mon retour. Quelques photos furent prises et une promesse de publication sur ce blog si ma lecture était appréciée.
Nous y voilà ! Roman initiatique, quête de l’amour, ce roman nous mène en voyage depuis le Bassin d’Arcachon jusqu’à ces territoires où l’auteur décide de nous mener. Et non, ne comptez pas sur moi pour tout vous dévoiler ! À vous de découvrir l’aventure humaine du peintre vers son amour du joli nom de Claire, perdu, impossible et fuyant suite à un deuil non apaisé.
Je fus captivée par cette aventure. La narration est fluide et les personnages tout en contraste tissent peu à peu la trame de l’intrigue, dessinant les contours de l’amoureuse et invitant notre anti-héros à dépasser sa zone de confort, ses limites physiques et émotionnelles pour naviguer jusqu’à cet idéal amoureux. L’Amour en quête de soi, enquête de vie, pour quel destin ?
Jean-Pierre Breton mêle arts, philosophie, coutumes et fragilités humaines pour offrir ici un premier roman très réussi. Ma note sera donc de 5 étoiles.
Notre rencontre en 2015 (Le Moulleau, Bassin d’Arcachon, France) - Photo Sandra Dulier
Jean-Pierre BRETON, en 2016, Le Moulleau,
avec ses romans La Bartasse et Abandons et Nudités.
Photo par Sandra Dulier
La Bartasse, un livre remarqué
Informations et références
- Titre : La Bartasse
- Auteur : Jean-Pierre BRETON
- Édition : autoédition (avec le soutien de l’A4PM)
- Nombre de pages : 246
- ISBN : 979-10-90657-34-2
- Prix conseillé : 17,50 €
- Site de l’auteur : https://jp-breton-auteur.fr
Ma prochaine lecture du mois
La Lettre de Lisandre de Murielle Garrigue,
également auteur du Bassin d’Arcachon
et membre de l’A4PM
Sandra Dulier, Plume Funambule
Retrouvez Carnets poétiques, présenté au Salon du Livre de Paris 2017, et disponible à l'international au catalogue TheBookEdition.
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