La poésie de la semaine : J’écris
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- Le Mer 23 août 2017
- Dans La poésie de la semaine
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J’écris
l’impossible souffle,
l’amour tu au fond du vide,
le creux d’une main striée de lune.
J’écris
ce bout de fil qui tend l’oubli
au-delà des collines,
vertiges et feux.
J’écris
sous la pente douce
des feuilles tombantes
d’une saison finie.
J’écris
sur les nuages et le vent,
sur les rivières et les océans,
sur le grain du désert
ou l’infime poussière d’être.
J’écris
l’audible et l’indicible,
le vu et le caché,
le prompt et le lent.
J’écris
ce qui est, fut et sera,
entre onirisme et réalité,
failles et rochers.
J’écris
ce bout de ciel
qui hante les jours
et insomnie les nuits.
J’écris
ma déclaration
sur un parchemin
aussi vieux que
l’aube du poème.
J’écris
pour ces passants,
ces anonymes,
ces solitaires
et ces abîmes
humains.
J’écris
pour diffuser la lumière
venant de toi, de tout,
du vide et du plein.
J’écris
en lignes rondes
l’horloge d’une vie,
les aiguilles passagères
et les denses chimères qui sont.
J’écris
pour ne pas étouffer
les éclats du miroir
quand la nuit est venue.
J’écris
ces parcelles d’être
qui coursent
en étoiles du beau,
là où le regard
pose les armes du silence.
J’écris
ce qui lie et délie,
hante et enchante,
aube et crépuscule
nos pas et nos coeurs.
J’écris
pour ne pas laisser
la folie des hommes
embrumer l’élan.
J’écris,
pouls incessant
d’une plume
funambule.
Sandra Dulier, Plume Funambule
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