Appel à textes Sampoésie du 15.10.2016 : à vos plumes !
« Le soleil, avec toutes ces planètes qui gravitent sous sa gouverne, prend encore le temps de mûrir une grappe de raisin, comme s' il n’y avait rien de plus important. » Galilée. Que vous inspire cette photo ? Vos textes sont attendus jusqu’au vendredi 21.10.2016 à minuit. Belle inspiration à tous !
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Sandra Dulier, auteur, poète, initiatrice et animatrice bénévole du défi littéraire #Sampoésie.
Commentaires
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- 1. Marie-Line DELAY Le Ven 21 oct 2016
Appel à textes Sampoésie du 15.10.2016.
Bonjour Sandra,
Voici ce que m'a inspirée cette belle grappe de raisin. J'habite dans un village viticole...
Je ne sais si ce texte peut participer puisqu'il ne s'agit pas d'un poème, mais je vous en fait part en toute amitié.
Merci encore pour ces moments d'échange.
Marie-Line
***
Il fut un temps...
La campagne semble si belle ce matin vue du belvédère. Le soleil à peine levé, irise la rosée sur la vigne. Au loin les prés sont recouverts d’une nappe de brume. Comme disait Victor de Laprade :
Là-bas voyez-vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d’or dans la brume argentée ?
Plus loin encore, la Vallée de la Saône s’étale. On peut voir certains jours en arrière plan le Mont Blanc, signe qu’il pleuvra le lendemain.
Il fut un temps où parcourir les chemins de terre entre les rangs de vigne était un réel plaisir. Les vignerons nous saluaient de la main ou venaient discuter. Le cliquetis des sécateurs se mêlait aux chants des oiseaux ou faisait s’éloigner un corbeau observateur. A onze l’Angélus sonnait, la faim se faisait déjà sentir.
Mais les hommes sont devenus fous. On ne les croise plus qu’en tracteur, sulfatant à tout-va. Que cachent-ils derrière leur masque à gaz ? Ils se plaignent du vent, du froid, du chaud qui causera leur perte. Ils répandent leur poison parce qu’il va pleuvoir, parce qu’il a plu, tout est prétexte. Il n’est pas rare l’été de devoir écourter un repas en plein air tant le village devient nauséabond.
Il fut un temps où les vendanges étaient plus encore des temps joyeux. On venait des quatre coins de la France. On mangeait et dormait chez le vigneron. Du matin au soir on riait, on chantait, pour se donner du cœur à l’ouvrage. Le raisin était cueilli avec respect et posé délicatement dans le seau pour ne pas l’écraser.
Mais les hommes sont devenus fous. Les machines à vendanger, tels des bulldozers, secouent la vigne, arrachent les baies, laissent une rafle pantelante. Le précieux nectar n’est plus qu’une soupe laissée des heures durant en plein soleil. Qu’importe les dégâts d’une oxydation, un adjuvant de plus fera l’affaire.
Les rires joyeux ne reviendront plus.
L’homme pleure sa misère,
sans se rendre compte que la terre à ses pieds s’est tue,
asphyxiée de ses propres mains.-
- Sandra DulierLe Ven 21 oct 2016
Merci Marie-Line pour cette participation. Vos lignes en prose rejoindront "Au coin du poème". Un agréable week-end à vous.
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